Envie d’un peu de lecture pour les vacances? Et pourquoi ne pas vous replonger dans les livres qui ont marqué votre scolarité? Parce qu’entre ceux qui n’aimaient pas lire, ceux qui adoraient ça, ceux qui lisaient le résumé et les premiers de la classe qui connaissaient même les bas de page, tout le monde a au moins lu une fois la liste des livres suivants.
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Cyrano de Bergerac
L’histoire du type qui a une particularité physique et qui essaie de déclarer sa flamme à la merveilleuse Roxane. Mais voilà, il y a un type plus beau qui est également amoureux d’elle. Bref, vous l’aurez compris, l’histoire parfaite quand on est un jeune collégien complexé et qu’on veut sortir avec la plus belle fille de la classe alors que le beau – gosse de l’autre côté du couloir est également amoureux d’elle.
On retient surtout du livre la tirade sur le nez reprise à toutes les sauces. Et puis pour le dernier jour de classe, on regarde un film… Cyrano incarné par Gérard Depardieu. Quel nez !
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Candide
Seul conte philosophique dont vous pouvez vous targuez d’avoir fini la lecture, Candide représente à coup sûr le côté rebelle de vos années lycée. Texte sarcastique, ironique et qui se veut être un pamphlet contre la noblesse, ce texte de Voltaire a été publié à plusieurs reprises sous un faux nom afin d’éviter la censure. Car Voltaire c’est Les Lumières. C’est le pire ennemi de Rousseau, le gars qui écrit sur la route et qui abandonne ses enfants à l’orphelinat. En somme, tout ce que vous vous souvenez de vos cours de français…
Mais quel révolutionnaire ce Voltaire qui nous pousse à une grande prise de position : cultiver notre jardin !
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L’Assommoir
Allez, vous l’avez tous faite au moins une fois dans votre vie. L’assommoir… c’est assommant…
Après ce grand moment d’humour, on se rend tout de même compte que l’ami Zola n’était pas un grand fan des récits humoristiques. 576 pages ! 576 pages d’une décente aux enfers de notre pauvre Gervaise qui sombre dans l’alcool malgré des efforts considérables pour ne pas y succomber. En somme, inutile de sermonner vos enfants sur les méfaits de l’alcool. Il suffit de leur faire lire la vie de Gervaise pour être sûr qu’ils tourneront à la limonade jusqu’à la fin de leurs études. Et si vous ne le faites pas, leur professeur de français s’en chargera pour vous !
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Le rouge et le noir
Ça y est ! Zola et ces 576 pages est battu ! Monsieur Stendhal vous propose les 640 pages de son roman Le rouge et le noir. Ah on s’en souvient d’avoir encore et encore regardé le nombre de pages en se disant qu’on n’arriverait jamais au bout. Mais les plus courageux l’ont fait quand les plus malins sont allés louer le film pour avoir une bonne note au contrôle de lecture. Mais on retient la relation entre Julien Sorel et Mme de Rênal, cette dernière étant rapidement taxée par les élèves d’aujourd’hui de cougar… Mais le rouge et le noir c’est surtout l’histoire d’une lecture sans fin qui après des années vous pousse encore à vous demander : mais pourquoi ce titre ?
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L’Avare
Ah Molière ! Jean – Baptiste Poquelin ! Ce grand auteur qui pousse vos professeurs de français à vous faire lire toutes ses pièces durant la même année parce qu’il ne faut pas déconner… on parle de Molière là !
Le problème avec Molière c’est que quand on parle de lui, on ne peut pas parler que d’une seule œuvre. Et surtout, c’est grâce à lui qu’on a compris que le théâtre pouvait également être sympa et qu’il n’y avait pas que des drames. Racine, personne ne te vise. Non vraiment Molière c’est notre héros français, notre VRP du théâtre qu’on oppose souvent à Shakespeare (prononcer CHA – QUEU – SPI – AHH – REE). Enfin Molière c’est le gars qui nous a permis de faire des sorties théâtres avec les cours. Et ça, c’est grand !
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Le Père Goriot
Balzac a écrit ce livre pour les parents, c’est sûr ! Faire tout un livre pour expliquer le rôle ingrat que nos parents peuvent avoir, à se sacrifier jusqu’à la ruine sans une once de remerciement de la part de leurs enfants. Non c’est certain, Balzac nous visait nous, enfants. Et ce pauvre père Goriot qu’on aimerait aider mais qui au bout du compte, ne représentera qu’un vague souvenir, trop faible pour nous empêcher d’avoir des enfants à notre tour…
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Les fleurs du mal
On ne va pas tourner autour du pot, Baudelaire c’est le meilleur ! Quand on vous parle d’un poète vous pensez immédiatement à lui. Ou peut être aussi à Jean – Claude Van Damme…
Qui peut citer un seul titre de poème de Baudelaire ? Pas grand monde ! Mais on se souvient tous de nos années lycée à lire ses vers et à se dire que malgré tout, la poésie c’est pas si mal. Messieurs, souvenez – vous de vos tentatives maladroites de poésie pour charmer votre douce camarade de classe. Mesdames, souvenez – vous des catastrophes littéraires dont vous étiez l’objet. Toute une époque.
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Le Petit Prince
LA référence incontournable de votre enfance/adolescence et qui vous laisse encore aujourd’hui ce petit goût de nostalgie. Le Petit Prince c’est LE livre que vous pouvez lire et relire tout au long de votre vie sans jamais vous lasser. C’est drôle et triste à la fois, c’est poétique, philosophique, c’est tout à la fois. Et qui n’a jamais lu quelque part qu’« on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ».
Je ne sais pas vous, mais moi je vais dessiner un mouton !
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Fables
Plus connus sous la forme « Les Fables de Jean de La Fontaine », c’est ce livre qui nous a servi de vrai guide de morale dans notre jeunesse. Grâce à lui, et à ces animaux qui ressemblent étrangement à des hommes, on a pu comprendre que la vie n’est pas rose et que si on ne fait pas attention, on peut très bien se retrouver dans l’estomac d’un loup au prochain carrefour.
C’est surtout en relisant ces fables qu’on se rend compte que ces histoires lus par nos parents pour nous endormir ne sont pas si joyeuses que ça. En fait, essayer d’endormir un enfant avec des récits dignes des articles de faits divers ce n’est pas forcément une idée si brillante que ça…
Qui veut du fromage ?
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Rhinocéros
Avouez – le ! Vous n’avez pas tout compris. Car il s’agit bien d’une pièce pas si facile à comprendre que ça qu’on est habitué à celles de Molière. Mais là aussi il y a de l’humour, de la tension et surtout une critique du système. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, une pièce politique qui vous pousse à ne pas accepter la norme. Je ne deviendrai pas un rhinocéros. Je résisterai. « Je suis le dernier homme, je le resterai ! Je ne capitule pas ! »
Camarade ! Si vous croyez toujours que cette pièce est absurde, incompréhensible et parle de zoo, alors c’est peut-être que vous êtes un rhinocéros…