Les élèves se sont confrontés au cri d’Edvard Munch réalisé entre 1893 et 1917.
Cette oeuvre symbolisant l’homme moderne emporté par une crise d’angoisse existentielle est l’une des plus importante de l’artiste et des plus célèbres de l’histoire de l’art.
Le 22 janvier 1892 il écrit dans son journal :
Tout d’un coup le ciel devint rouge sang (…) je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture (…) il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville (…) mes amis continuèrent, et j’y restai, tremblant d’anxiété (…) je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers.
L’artiste peint donc un monde qui semble échapper à tout contrôle, où les formes sont mouvantes, où le corps est pris d’angoisse, le cri s’échappant de sa gorge et venant sur le spectateur abasourdi devant tant d’émotions.
Munch était un artiste torturé, au passé difficile et aux névroses avérées. Il marque avec cette oeuvre cathartique, la lutte interne qui est la sienne entre anxiété et confusion, réalité et vision.
Il existe cinq versions de cette oeuvre : deux peintures, un pastel, une au crayon de couleur et une lithographie. C’est de cette dernière que les élèves sont partis. Ils ont travaillé au fusain afin de camoufler la représentation photocopiée dans leur production. Ils ont ensuite ajouté une raison à ce cri. Point de mal-être intérieur exprimé à travers l’art mais bien une imagination sans limite.
Je vous laisse découvrir jusqu’où ils sont allés à condition que vos coeurs soient bien accrochés et votre moral au beau fixe.